Deuil
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Le deuil périnatal
- Par Pascal-Olivier Ouvrard
- Le 25/11/2022
La période périnatale a été définie par l’Organisation mondiale de la Santé comme la période située entre la vingt-huitième semaine de grossesse (environ 6 mois) et le septième jour de vie après la naissance.
Actuellement, le terme « périnatalité » couvre une période plus large et concerne tous les événements survenant pendant la grossesse, l’accouchement et la période néonatale.
Le deuil périnatal concerne environ 7500 bébés par an en France, et donc autant de familles. Même si les langues se délient autour du deuil périnatal, celui-ci reste encore tabou pour de nombreuses personnes.
Comment faire face à la perte d'un nourrisson ?
On les appelle parfois les par’anges : certains parents font face à la mort prématurée de leur enfant au cours du dernier trimestre de la grossesse, au moment de l’accouchement, ou dans les premiers jours de sa vie. Pour les soutenir au mieux, il est essentiel de les écouter et d’accueillir leur peine.
Comment définir le décès périnatal ?
Le deuil périnatal demeure tabou et peu reconnu socialement en France. Pourtant… C’est une situation relativement fréquente (près d’une grossesse sur quatre ne va pas aboutir) qui impacte non seulement les parents mais aussi l'entourage. La mort d’un nourrisson ou d’un fœtus in utero paraît tellement inconcevable que certains choisissent de se protéger en refusant d’en parler, ou en minimisant son impact.
Si aucune étude statistique ne permet d’évaluer le nombre de fœtus qui meurent chaque année in utero, on estime à environ 20 000 le nombre de fausses couches précoces (soit 10 à 15 % des grossesses). Quant aux fausses couches tardives (qui surviennent entre la 14e et la 22e semaine d’aménorrhée), elles concernent entre 0,5 et 1 % des grossesses et touchent particulièrement les femmes de plus de 40 ans.
Selon la définition de l’Organisation mondiale de la santé (OMS), on parle de deuil périnatal lorsque des parents perdent leur bébé entre 22 semaines d’aménorrhée et le 7e jour après sa naissance. Mais dans les faits, le deuil périnatal englobe une multitude de réalités :
Le deuil périnatal peut donc concerner des parents confrontés à des "grossesses non abouties", quels que soient leur terme et la cause du décès (fausse couche, mort fœtale in utero, grossesse extra-utérine, interruption médicale de grossesse IVG, réduction embryonnaire, etc).
Fausse couche, mort foetale, mort néonatale, IVG (Interruption Volontaire de Grossesse), interruption médicale (ou thérapeutique) de grossesse (malformations par exemple),
les étapes du deuil sont multiples et progressives, votre hypnothérapeute peut vous aider à surmonter ces épreuves terriblement difficiles.
Quelles sont les causes ?
Les causes sont multiples. Outre l'âge de la mère qui peut être déterminant dans la conception d'un enfant, elles peuvent être aggravées par la prise de médicaments, le tabagisme ou l'alcoolisme. Si vous êtes concernée par l'une de ces problèmatiques, n'hésitez pas à vous tourner vers un spécialiste pour vous aider ou à me contacter.
Une souffrance qui reste encore taboue
Lorsque certaines personnes sont confrontées au deuil et à la souffrance, elles ont parfois du mal à extérioriser, car perdre un enfant, c’est quelque chose d’impensable, ça va à l'encontre de l’ordre naturel des choses. C’est d’autant plus vrai que dans le cadre du deuil périnatal : la mort arrive avant la vie et les parents doivent faire le deuil d’un bonheur à venir espèré, attendu et parfois préparé.
Le deuil périnatal est aussi un sujet qui fait peur aux proches. Tantôt muets, tantôt maladroits, ils peuvent avoir du mal à mesurer son impact ou à être présents pour les parents et préfèrent agir comme si de rien n’était en les incitant à aller de l’avant. "Vous en aurez d’autres", "c’est moins grave que de perdre un enfant qui a déjà vécu", "vous êtes encore jeunes", "c’est arrivé à ma cousine, c’est courant”... Ces propos mal ajustés peuvent être d’une grande violence pour les parents, qui préfèrent alors s’isoler et se murent dans le silence de peur d’être incompris.
Chaque parcours de deuil périnatal est unique
Lorsqu’un bébé décède pendant la grossesse, à la naissance ou dans les jours qui suivent, commence un long et douloureux travail de deuil. Ce qu’il faut absolument rappeler, c’est que chaque parcours est unique :
Il n’y a pas de ‘bonne’ ou de ‘mauvaise’ manière de faire son deuil. Certaines personnes ressentent le besoin de se faire accompagner immédiatement après la perte de leur enfant. D’autres attendront des mois, voire des années.
Au sein du couple, on peut aussi observer un décalage dans la manière de vivre cet événement : "Les deux parents sont tellement en souffrance, qu’ils peuvent avoir tendance à se replier sur eux-mêmes. Chacun essaie d’avancer comme il peut, certains seront plus dans l’action, dans l’évitement sur ce sujet et d’autres auront besoin de se confier, de prendre du temps pour eux.
Dans notre vie professionnelle ou personnelle, nous pouvons tous être amenés à rencontrer une personne qui a vécu un deuil périnatal. Il faut prendre conscience qu’après le congé maternité ou paternité, le retour à la vie courante et au travail peut s’avérer difficile, tant certains parents ressentent un décalage entre les impératifs du quotidien et le drame qu’ils ont vécu.
Ce n’est pas parce que le décès a eu lieu pendant la grossesse, ou juste après, qu’il est plus ou moins douloureux. L’important pour les parents est de se sentir accueillis et écoutés. Le rôle des proches (et des moins proches) est alors d’offrir un espace d’attention, de soutien et de réconfort.
N’hésitez pas à en parler au moment où le drame survient et à en reparler plus tard, au moment des dates d’anniversaire par exemple. Il n'est pas rare de constater que lorsque l'on a perdu un enfant, la fête des mères, la fête des pères, etc peuvent se révelées difficiles à vivre...
Votre hypnothérapeute peut vous aider à surmonter vos difficultés et à faire le deuil de votre enfant mais ne se substitue pas à un suivi par un professionnel de santé et un suivi psychologique. N'hésitez pas à me contacter pour toute question.
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Hypnose & deuil animalier
- Par Pascal-Olivier Ouvrard
- Le 24/11/2022
Votre animal de compagnie est mort... Vous êtes anéanti(e)…Vous vous sentez si seul(e)…
La perte d'un animal peut être très douloureuse et parfois la peine est si intense qu'il est difficile d'y faire face. L'absence de cet être avec qui nous avons partagés toutes ces années, ces moments de vie, de complicité, qui nous a apporté réconfort, amour et fidélité.
Chaque jour, nous nous sommes habitués à sa présence, où il nous a rassuré, où il a pu combler certains moments de solitude ou un manque affectif et puis il y a cet instant, ce moment où l'on ressent que les choses nous échappent et que sa mort va nous anéantir. Sa disparition, son absence, brisent notre coeur et peut-être même que la douleur liée aux circonstances de son décès seront insupportables.
Néanmoins nous avons besoin de continuer notre chemin de vie, parce qu'il faut avancer. Comprendre que les animaux partagent des moments, des périodes de notre vie, comblent très souvent un manque affectif, permettent notre épanouissement et celui de nos enfants. Car souvent l'animal grandit et accompagne nos enfants dans les jeux, la complicité et parfois même devient le confident, l'ami.
Beaucoup de personnes trouvent difficile d'aborder ce sujet et de savoir comment agir le moment venu. C'est évidemment à vous de décider comment faire face à ce deuil, car il s'agit d'un processus complètement individuel. Votre hypnothérapeute peut vous aider à surmonter votre peine et à faire le deuil de votre animal.
La perte d'un être cher, avec lequel nous avons partagé tant de moments de la vie est très douloureuse. Il y a les pleurs, la culpabilité, l’impression de s’éteindre, le manque, la souffrance, le chagrin, la colère, la solitude. Parfois, des troubles anxieux généralisés ou des symptômes dépressifs...peuvent apparaître.
Le deuil animalier est un processus normal, un cheminement que vit toute personne confrontée à la perte de son animal jusqu’à ce qu’elle puisse réapprendre la vie sans lui.
Comment faire son deuil ?
Si chaque individu vit différemment la mort de son animal, nous passons tous par les mêmes étapes du deuil. Mais ces étapes ne sont pas vécues de la même façon ni de la même intensité par tous les propriétaires, ni dans le même ordre. Certaines personnes peuvent rester bloquées sur une phase comme la colère ou le déni, entravant ainsi leur évolution vers plus de sérénité.
Le chemin d’un deuil, ce n’est pas faire table rase du passé avec votre animal et faire disparaître vos souvenirs mais au contraire, c’est bien grâce au processus de deuil et à toutes les transformations émotionnelles que vous vivez sur ce chemin que vous serez à même de créer un autre type de relation avec lui. Il s’agit de retrouver de l’apaisement et de la sérénité.Vivre un deuil affecte notre être entier. Faire face au regard de l’autre peut le rendre encore plus difficile à vivre. Il est souvent reproché un excès émotionnel aux personnes vivant le deuil de leur animal de compagnie. Cette relation peut être incomprise, voire sous-estimée par certains et le deuil animalier peut rester silencieux, invisible et/ou incompris.
Les différentes étapes du deuil :
Étape 1 : Le choc
C’est une phase courte dans laquelle vous vous trouvez dans l’incapacité de bouger ou d’agir.
Étape 2 : Le déni
C’est pendant cette phase que vous refusez de considérer les faits tels qu'ils sont et que vous pouvez "rejeter" la réalité.
Étape 3 : La phase des émotions ou des ressentis
Vous pouvez ressentir des émotions telles que la colère, la peine, la tristesse, la culpabilité, la peur, le manque…
La colère : C’est le temps de la révolte envers vous ou envers les autres. Vous vous sentez impuissant et vous en voulez à tout le monde. Derrière la colère se cache la peine. Ouvrez-vous à la colère pour que la peine puisse éclore.
La peine : Une sensation si forte qu’elle en devient physique. En effet, votre corps ne vous porte plus, vous pouvez ressentir de la fatigue, ne plus avoir d’énergie, manquer d’appétit.
La tristesse : C’est le moment de la perte de repères. Toutes vos habitudes sont chamboulées et même la plus facile des tâches vous semble impossible à réaliser.
La culpabilité : Envers vous-même ou envers les autres. Vous vous sentez coupable de ne pas l’avoir sauvé, vous reprochez à ce conducteur d’avoir roulé trop vite…Vous cherchez désespérément une personne responsable de la mort de votre animal. En mettant toute votre énergie dans la recherche, vous évitez de laisser parler la peine. Là encore, derrière la culpabilité, se cache la peine combinée au manque.
La peur : Vous avez vécu des années avec votre compagnon, son départ vous fait mal, vous êtes en colère, vous vous sentez coupable et derrière toutes ces sensations, se cache une peur. Peur de ne pas pouvoir continuer sans lui, peur de cette solitude qui est maintenant la vôtre.
Le manque : Le sentiment d’un vide que vous n’arrivez pas à combler. Ce sentiment perdurera sûrement après avoir vécu le deuil. Le manque que vous continuerez de ressentir après le départ de votre animal est tout-à-fait normal. Il est la preuve de cette relation unique qui vous unissait à votre animal.
Étape 4 : L’acceptation
Vous prenez pleinement conscience que votre animal est bien mort et que rien ne pourra vous le ramener. Vous acceptez la mort de votre animal et les souvenirs chassent le manque et prennent sa place. Le futur vous apparaît moins sombre. Vous pensez à votre compagnon mais cela ne vous empêche plus d’avancer.
Étape 5 : La reconstruction
C’est l’étape pendant laquelle vous reprenez confiance en vous, vous vous sentez de nouveau prêt pour de nouveaux challenges, vous vous autorisez à sourire à la vie et à peut-être ouvrir votre maison à un nouvel ami.
Chaque deuil est unique, tout comme chaque animal est unique et comme chaque personner est unique. Chacun fait son deuil à son rythme, certains sauteront des étapes, d’autres resteront plus longtemps dans certaines. Accordez-vous du temps et de la bienveillance. Ce temps va vous permettre de libérer vos émotions et vos sentiments. Il n’y a pas de bonne ou de mauvaise façon de vivre un deuil.
Un nouvel animal de compagnie ?
Si votre animal est décédé, la maison peut sembler très vide et trop calme. C'est pourquoi vous pouvez prendre la décision d'adopter un nouvel animal de compagnie. Vous pouvez ressentir le besoin d'attendre parce ce que vous estimez que l'animal précédent ne peut pas être remplacé et que la douleur est trop vive. D'autres choisissent d'accueillir un nouvel animal de compagnie chez eux rapidement. Là encore, il n'y a absolument aucune règle, alors faite ce qui vous semble juste.
Quelles solutions ?
L'hypnothérapie est une thérapie brève qui, en plus de la libération par la parole, va permettre de travailler sur les causes, les chocs traumatiques, émotionnels liés à la disparition de votre animal, ainsi que sur le deuil en lui-même. Puisque les circonstances de la vie amènent parfois à ne pas pouvoir faire son deuil, l'hypnose va permettre de réaliser celui-ci, d'accélérer le processus, de mettre un terme au cercle vicieux et d'accèder plus rapidement à l'acceptation.
Si vous avez du mal à surmonter votre peine, n'hésitez pas à me contacter.